Conférence sur Alexandra David-Néel par Jacqueline Delaporte

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Fête d’automne Perspectives Asiennes – Novembre 2018 –

Alexandra David-Néel et Yongden

Alexandra David-Néel, Yongden (à l’extrémité gauche), et le mahâraja du Sikkim Sidkeong Tulku (bras croisés), en septembre 1914, au pied du col de Tangchung (5150 m)

Le 17 novembre Jacqueline Delaporte a donné une conférence avec Power Point, en hommage à Alexandra David Néel. Voici un résumé qui en rappelle les grandes lignes.

Tout d’abord elle nous a présenté le musée de Digne-les-Bains consacré à la célèbre exploratrice, dans la maison (Samten Dzong) qu’elle a achetée en 1927, dans les Alpes de Haute Provence, son « Himalaya pour Lilliputiens ». Marie-Madeleine Peyronnet qui a accompagné avec dévouement la vieille dame les dix dernières années de sa vie, comme secrétaire, dame de compagnie… s’est beaucoup investie à Samten Dzong (forteresse de méditation), pour faire connaître Alexandra.

Puis nous découvrons les personnes qui ont joué un rôle important dans sa vie

  • Son mari Philippe Néel qu’elle rencontra quand elle était chanteuse lyrique puis directrice artistique du Casino de Tunis. Ils s’unissent en 1904. Elle quitte définitivement le foyer conjugal en 1911 pour devenir une épouse épistolaire. Philippe n’abandonnera jamais sa femme à qui il envoie régulièrement de l’argent
  • Son ami, le fils du Maharadjah du Sikkim, Sidkéong Tulkou, la prend pour confidente et facilite ses déplacements grâce à ses relations et en mettant à sa disposition son personnel et son matériel, en haute montagne. Ils partagent le même désir de réformer le bouddhisme. Il meurt prématurément en décembre 1914.
  • Aphur Yongden entre au service d’Alexandra alors qu’il a 14 ans, elle 39. Il est homme à tout faire. Avide de connaissances et de voyages, il abandonne sa famille tibétaine pour suivre l’exploratrice jusqu’en France où elle en fait son fils adoptif. Ils travailleront ensemble sur plusieurs livres.

Ensuite, Jacqueline Delaporte évoque les relations d’Alexandra avec ses parents, son tempérament fugueur, sa forte personnalité. Nous découvrons l’intellectuelle, l’orientaliste amoureuse de l’Inde, la féministe libertaire et anarchiste, la bouddhiste érudite qui veut être la meilleure et bien entendu l’exploratrice audacieuse qui a parcouru l’Asie de 1911 à 1925 puis de 1937 à 1946. Elle a été la première femme européenne à être entrée à Lhassa, au Tibet interdit en 1924.

Enfin, la conférence se termine sur des images du nord du Sikkim aujourd’hui. JD fait entrer en résonance son parcours et celui d’Alexandra. Elle commente des images de Lachung, de Lachen, de la vallée de l’Yumthang, sur les pas de l’exploratrice.

Comments
  • Agnès
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    Cette conférence a également été donnée à Poitiers, au Toit du Monde le 11 janvier 2019, organisée par le groupe P.A. de Poitiers et l’association Education World.
    Une centaine de participants très intéressés par l’exposé et les photos présentées par Jacqueline Delaporte, régalés ensuite par le thé indien préparé par Shashikant etYvette, et séduits en nombre par les magnifiques ouvrages de Jacqueline illustrés par Odile Santi, dédicacés à l’issue de la conférence au profit d’un projet humanitaire près de Pune, Etat du Maharashtra.
    Une belle soirée !

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Lobsang Chonzor